Les réflexes archaïques, c’est quoi ?
Les réflexes archaïques ou primitifs sont des mouvements automatiques, répétitifs, que l’on développe in utero, pendant les premiers mois de la vie, de la conception à la naissance. Leur présence à la naissance est le signe du bon développement du système nerveux et du tonus musculaire du bébé. Ils sont essentiels à la survie du nouveau-né.
Après leur apparition, chacun de ces réflexes s’intègrent et s’inhibent principalement la première année de vie pour laisser la place aux réflexes posturaux.
et s’ils ne sont pas intégrés, que se passe-t-il ?
La non-intégration de ces réflexes archaïques (pour diverses raisons) peut affecter le bon développement psychomoteur de l’enfant et entraîner des difficultés dans les sphères cognitives, émotionnelles et physiques.
Il est essentiel de comprendre que la présence de plusieurs réflexes primitifs (qui n’ont donc pas été intégrés dans les premières années de vie) constitue pour l’enfant ou l’adulte un stress corporel tel qu’il lui est très difficile de se consacrer pleinement à ses objectifs. Par conséquent, son énergie va être dépensée en premier lieu à l’élaboration de stratégies posturales de compensation pour rechercher une sensation de sécurité : ainsi, on peut voir très souvent dans une classe des enfants enrouler systématiquement leurs jambes autour des pieds de leur chaise, ou encore s’asseoir à califourchon avec une jambe repliée sous une fesse, etc.
La gêne d’un réflexe non-intégré peut être d’ordre physique : douleurs, tensions, mauvaise posture. Elle peut également être d’ordre émotionnel : peurs, stress, difficultés à gérer, à exprimer ses émotion ou d’ordre cognitif : écriture, lecture, compréhension, mémorisation, organisation.
Comment faire pour les intégrer ?
La bonne nouvelle, c’est qu’avec des méthodes simples, il est possible d’intégrer ces réflexes archaïques à tout âge, afin d’accéder pleinement à son potentiel. Le travail exercé en cabinet puis renforcé à la maison, consiste en des mouvements très spécifiques, effectués lentement… Il s’agit de mouvements rythmiques qui reproduisent des séquences de mouvements effectués spontanément par le bébé. Ils stimulent – entre autres – les sens vestibulaire et proprioceptif, et proposent une profonde intégration à la fois sensorielle et motrice.
Outre les bienfaits sur le plan postural, ils vont se faire sentir également sur le plan comportemental permettant d’être à nouveau disponible sur le plan intellectuel !
Concrètement, comment cela se passe-t-il ?
RMTi® est un programme éducatif basé sur le mouvement et les programmes innés du bébé permettant un développement moteur mature par stimuation (bercé, touché, etc…) et des mouvements en rythme simple en passif ou auto-stimulation. Les mouvements rythmiques du programme de RMTi® (Rhythmic Movement Training), ont été expérimentés en Suède par Kerstin Linde dans les années 80 puis sont développés aujourd’hui par H. Blomberg (Suède) et Moira Dempsey (Australie).
Afin de déterminer les exercices dont l’enfant ou l’adulte vont pouvoir bénéficier, une évaluation préalable de la présence de certains réflexes est faite. Elle consiste dans un premier temps à un questionnement précis des parents et de l’enfant afin d’accéder à une meilleure compréhension de l’historique et des blocages rencontrés. Des tests moteurs spécifiques sont ensuite proposés afin d’évaluer le niveau d’intégration de chacun des réflexes étudiés.
Le travail exercé en cabinet puis renforcé à la maison, consiste en des mouvements rythmiques ou des pressions isométriques, très spécifiques, effectués lentement.
L’intégration des réflexes archaïques est complémentaire à d’autres suivis tels que l’ostéopathie, la kinésithérapie, la psychomotricité, la posturologie, la méthode Tomatis (c) ou toute autre thérapie. Il ne remplace en aucun cas les suivis médicaux et paramédicaux et n’a donc pas de valeur diagnostique.